Le 9 mai 1950, le discours de l’horloge établissait une communauté qui allait progressivement et durablement unir les pays européens sur les plans économique et politique afin de garantir une paix durable. Au cours des 71 dernières années, la Politique Agricole Commune, le Marché commun ou encore l’euro ont successivement participé à faire de l’Union Européenne une puissance mondiale capable de surmonter les crises.
Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire et économique, l’unité de cette communauté est d’autant plus importante. Si les débuts de la crise ont été davantage marqués par un repli nationaliste véhiculant l’image d’une Union affaiblie, le plan de relance européen de 750 milliards d’euros marque le retour d’une Union prête à se relever et à faire face. Les fonds débloqués seront ainsi investis selon trois piliers: stimuler l’investissement des États; relancer l’économie grâce aux investissements privés et soutenir la recherche scientifique. L’ensemble de ces fonds auront pour but de financer principalement le domaine de la santé et de la transition écologique et numérique.
Cependant, le projet initié il y a 70 ans fait face à des critiques notamment à cause des lenteurs administratives qui entraînent du retard dans la mise en place des plans de relance et de vaccination. Une remise en question de la nécessité d’une telle union émerge, notamment initiée par la remise en cause par certains États membres de leur souveraineté individuelle.
Déjà moteur avec la COP21, l’Union Européenne a justement pour ambition via ce plan de relance d’affirmer sa place en tant que leader sur les sujets liés à la transition écologique. La décarbonisation de notre économie est un enjeu majeur de notre siècle. L’Union Européenne fait preuve d’innovation en la matière notamment via sa banque centrale qui est une des premières à l’avoir ajoutée comme mission. Ainsi, l’Union européenne a encore des défis à relever mais elle a prouvé au fil des décennies sa capacité de résilience et se positionne pour faire face aux enjeux de demain.